mardi 5 mai 2015

Un sac de Solène Bakowski

 CreateSpace Independent Publishing Platform; Édition : 1, 25 décembre 2014
Broché 302 pages, Disponible en eBook ICI

En pleine nuit, une femme attend face au Panthéon, seule, un petit sac dans ses bras frêles qu'elle serre comme un étau. Cette femme, c'est Anna-Marie Caravelle, l'abominable, l'Affreuse Rouquine, la marginale. Lorsque, vingt-quatre ans plus tôt, Monique Bonneuil décide de prendre en charge, en secret, à l'insu du reste du monde, l'éducation de la petite Anna-Marie, fille d'un suicidé et d'une folle à lier, elle n''imagine pas encore le monstre qu'elle abrite sous son toit et que, lentement, elle fabrique. La petite fille, poussée par ses démons, hantée par son histoire, incapable de distance, tue, un peu, beaucoup. Elle sacrifie, règle ses comptes, simplement. Mais que fait-elle là, cette jeune femme agenouillée en plein Paris, au beau milieu de la nuit ? Et que contient ce mystérieux sac qui semble avoir tant d'importance ? Voici l'histoire d'Anna-Marie Caravelle.


***Merci à l'auteur, Solène Bakowski pour cette lecture et sa dédicace***


Qui est Anna-Marie  Caravelle ? 
En fait, elle n'est "personne". Pour l'état-civil elle n'existe tout simplement pas. Elle est née un beau (beau ??) jour, fruit de l'union entre Élise et Frédéric Caravelle. "Crachée" dans ce  monde et recueillie  par Monique Bonneuil, la vieille voisine, qui décida de la garder pour elle seule, égoïstement. Dès sa naissance, Monique ferma portes et volets, cachant aux yeux du monde l’existence de cette enfant et se débarrassant de sa mère dans un asile psychiatrique. Après avoir gardé Anna enfermée pendant dix longues années  dans son appartement, sans télé, sans aucun contact avec l'extérieur, Monique décide de l'emmener  rendre visite sa mère, Élise, dans l'asile où elle est cloîtrée.

Cette histoire nous est racontée par Anna-Marie Caravelle. Depuis le moment où elle n'est qu'un fœtus, dans le ventre de sa maman, bien protégée (mais déjà à l'écoute de la tragédie qui frappe ses parents), jusqu'à  ses vingt-quatre ans.
Et il faut dire que la vie d'Anna n'a pas été un long fleuve tranquille, loin de là. Ça débute avec le suicide de son père lorsqu'il a appris la grossesse de sa femme.
Ça continue avec la folie de sa mère lorsqu'elle découvre le cadavre de son mari, Frédéric, au domicile conjugal. Et bien plus tard, alors qu'elle n'a que dix ans et qu'elle commet sa première atrocité. 
Monique va alors la haïr et la rejeter.
Je ne vous en dévoilerais pas plus, car ce genre de livre doit se découvrir au fur et à mesure pour éprouver ce frisson qui nous fait hérisser les cheveux juste sur la nuque et nous file la chaire de poule.

Je ressors de ce roman chamboulée, choquée, avec des émotions diverses et variées.
L'auteur nous entraîne dans un univers très sombre, très glauque, un univers de paumés.
On se surprend à avoir de l’empathie pour Anna et à  lui pardonner les horreurs qu'elle commet. Tous les protagonistes de ce récit sont détestables et pourtant, on ne peut  s’empêcher, non pas de les aimer, mais juste d'éprouver une immense tristesse pour ces vies gâchées.  On en vient à les comprendre et à presque leur trouver des excuses et c'est un sentiment bizarre, perturbant et dérangeant.
L'auteur a telle maîtrise de sa plume et arrive à tellement bien nous transcrire les portraits psychologiques de ses personnages que l'on souffre, on vit avec  eux et c'est un sentiment incroyable ! J'étais horrifiée par les atrocités commises par Anna mais, dans ma tête, je ne me disais pas : arrête Anna, tu vas trop loin mais plutôt : Camille, Max, Nathalie, fuyez Anna, car je devinais que rien ni personne ne pouvaient l'arrêter, à part elle-même.

En bref, une totale réussite pour ce livre, qui n'est pas un thriller selon moi mais un suspense horrifique qui, si vous appréciez ce genre, devrait vraiment vous plaire.

PS : Et vous vous posez certainement la question : "mais pourquoi Le sac ?"  C'est clair : je ne vous le dirais pas :p


2 commentaires:

  1. Tu donnes vachement envie de le lire... je vais juste tâcher de trouver un chien ou un chat.... un rat peut-être ??? pour bien me mettre dans l'ambiance ;) brrr.....

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  2. Moi je te dirais juste : vaut mieux un pigeon alors ;)

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