vendredi 9 juin 2017

Izana [La voleuse de visage] de Daruma Matsuura

Lumen éditions, 18 mai 2017 - Grand Format 312 pages
Disponible en eBook

Et si vous pouviez prendre l'apparence de n'importe qui ?
Dans le monde d'Izana, il y a le dedans et le dehors. Le dehors, c'est tout ce qui s'étend au-delà des murs de la maison : le soleil, les arbres, les autres... tout ce qu'elle n'a jamais vu autrement que dans ses livres ou à travers les carreaux. Car depuis sa naissance, elle vit recluse, bien à l'abri entre quatre murs. Un jour, poussée par la curiosité, la jeune fille décide de braver l'interdit et de s'aventurer à l'extérieur. Bien mal lui en prend – elle comprend que son visage est si effroyable qu'il ne peut être montré au grand jour. 
Car si d'ordinaire, la laideur n'est pas un crime, il règne dans le village une terrible superstition. Autrefois se seraient affrontées une sorcière d'une grande laideur et une prêtresse d'une grande beauté : la première, victorieuse, aurait volé son apparence à la seconde. Depuis lors, toute petite fille laide née une certaine année est tuée sur-le-champ, sous peine de porter malheur aux habitants. Cette légende est même le thème d'une pièce de théâtre qui se joue chaque été. Izana y découvre pour la première fois, dans le rôle de la prêtresse, sa propre cousine. Née la même année qu'elle, Namino a été épargnée grâce à sa beauté extraordinaire... 
Jusqu'où iriez-vous pour obtenir la beauté du diable, pour prendre le visage de votre choix ? À quel point l'apparence d'un être influence-t-elle son destin ? Dans une petite ville à l'atmosphère envoûtante, où des légendes séculaires restent terriblement vivaces, une adolescente marquée par le sort décide de briser les chaînes de son destin.

Ce roman est un préquel issu de la série Kasane, la voleuse de visage, un manga japonais. 
Il revient donc un peu aux origines de cette malédiction. 

Tout par d'un petit hameau isolé au fin fond du Japon, Akeiwa, et d'une légende ancrée dans le cœur de ses habitants : 
"Une petite fille laide
Née sous le signe du cheval de feu
Est la réincarnation d'une ogresse tuée dans les anciens temps. 
Pour se venger, elle causera le malheur du village. 
Tuez-la sur-le-champ."

Nous sommes en 1966, la modernité est apparue, et pourtant... la tradition de tuer les petites filles laides, nées l'année du cheval de feu, perdure. Surtout à Akeiwa où la croyance est plus forte que tout. 

Chigusa Hirasaka vit dans ce village. Elle est veuve et possède un diplôme de sage-femme. 
Une nuit d'orage, elle est appelée à venir accoucher dans le plus grand secret une jeune fille. Son bébé, une fille, est d'une laideur repoussante. Pour la famille, pas de doute : il faut la tuer. 
Surtout que nous sommes dans l'année du cheval de feu. 
Mais Chigusa, qui a pris en pitié ce pauvre nouveau-né, décide de le protéger. Elle le fait passer pour mort et prend en charge son éducation dans le plus grand secret.
La petite fille, du nom d'Izana, grandit enfermée dans les quatre murs de la maison de Chigusa.
Mais un jour, sa curiosité débordante lui fait désobéir aux ordres stricts de sa bienveillante et, malgré les nombreuses mises en garde de Chigusa, Izana sort...

Izana a 12 ans lorsqu'elle apprend qu'elle n'est pas comme les autres. Elle est laide et destinée à être seule. Les habitants du village veulent sa mort, les enfants du village se moquent et l'insultent. 
Bref, elle n'aura jamais sa place. 
En grandissant, Izana va découvrir ce que cache cette haine viscérale que lui vouent les habitants et la légende de "La Prêtresse au fard rouge"... 
Et si ce conte folklorique n'en était pas un ? 

J'ai découvert ce roman sur Amazon en zieutant les sorties à venir et je suis tombée raide amoureuse de la couverture. Elle est sublime !! 
Puis, en lisant le résumé, ma curiosité a été piquée également : il me fallait ce livre. 

Malheureusement, après avoir lu ce premier opus, je ne vais pas être aussi enthousiaste. J'ai été quelque peu déçue, car j'en attendais beaucoup plus. 
Ce tome est, comme je le disais plus haut, un préquel. Il plante donc le décor, explique le pourquoi du comment et d'où vient le pouvoir de ce "rouge vermillon" . Du coup, nous ne rentrons pas vraiment dans le vif du sujet. Ici, il n'est question de "voler les visages" que vers la toute fin de l'histoire. 
Ce récit narre l'enfance malheureuse et brimée d' Izana, malgré la tendresse procurée par Chigusa. 

En bref ? Je n'ai pas trouvé ce roman particulièrement intéressant ou addictif. Toutefois, je lirai la suite, car je pense qu'elle sera bien plus attractive que ce tome de mise en place. 




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