mardi 1 novembre 2016

Irezumi de Akimitsu Takagi

éditions Denoël, 3 octobre 2016, 304 pages, disponible au format papier et numérique
Traduit du japonais par Mathilde Tamae-Bouhon







Tokyo, été 1947. Dans une salle de bains fermée à clef, on retrouve les membres d’une femme assassinée. Son buste – lequel était recouvert d’un magnifique irezumi, ce célèbre tatouage intégral pratiqué par les yakuzas qui transforme tout corps en œuvre d’art vivante – a disparu. Le cadavre est découvert par deux admirateurs de la victime : un professeur collectionneur de peaux tatouées et le naïf et amoureux Kenzô Matsushita. La police a deux autres meurtres sur les bras : le frère de la première victime, dont le corps était lui aussi recouvert d’un irezumi, retrouvé mort et écorché, et l’amant jaloux de la jeune femme, tué d’une balle dans la tête. Frustré par leur incapacité à résoudre ces affaires, Matsushita appelle à la rescousse Kyôsuke Kamisu, dit "le Génie". Seul ce surdoué charismatique et élégant peut démasquer le psychopathe arracheur de tatouages. 

 
 
Merci aux éditions Denoël pour ce service presse 

Ce roman nous entraine au coeur d'une enquête criminelle dans le Japon d'après-guerre alors que le pays essaie de se relever des suites du bombardement d'Hiroshima.
Avant de découvrir cette histoire, j'ignorais totalement ce qu'était un Irezumi. J'en avais déjà vu mais j'ignorais leur nom.

Donc, un Irezumi, c'est ceci :

un tatouage qui couvre presque la totalité du corps. Certains de ces Irezumis, réalisés par des maitres tatoueurs, se sont avérés être de véritables oeuvres d'art. Certains ont été récupérés et les peaux conservées et exposées notamment à l'université de Tokyo où s'y trouvent plus d'une centaine.

Nous sommes donc à Tokyo, été 1947.
Pour nous remettre dans le contexte historique, le Japon vit son après-guerre à une époque où le tatouage était interdit au Japon.
Les tatoueurs faisaient cela sous le manteau, leur clientèle étant composée principalement de prostituées, d'ouvriers et de Yakuzas (mafieux japonais)
Les japonais bien "pensant" étaient tout à la fois fascinés et dégoûtés par ces tatouages, principalement lorsque c'était des femmes qui les portaient.

Dans cette affaire bien particulière, nous avons affaire à un scène de crime particulièrement sordide dans laquelle ne sont retrouvés que les extrémités des bras et jambes de la victime, son torse, porteur d'un magnifique Irezumi ayant disparu.
S'ensuit une enquête passionnante qui nous tient en haleine tout le long du récit et dont nous ne découvrons la résolution qu'à la toute fin, l'auteur nous menant avec brio sur différentes pistes et différents présumés coupables.

Les personnages sont nombreux et j'avoue avoir eu parfois du mal à m'y retrouver pas à cause de leur nombre mais tout simplement de leur nom pas toujours évident à retenir et à différencier les uns des autres.
Parlons-en d'ailleurs de ces personnages !
Nous avons :
Kinué Nomura, fille d'un maitre tatoueur renommé, porteuse d'un irezumi, victime involontaire (qui voudrait se faire démembrer volontairement !) de ce crime sordide.
Kenzô Matsushita, médecin, revenu de la guerre avec un trouble bipolaire et qui va croiser le chemin de la belle et mystérieuse Kinué.
Eiichirô Matsushita, frère ainé de Kenzô, inspecteur en chef de la police métropolitaine de Tokyo qui va mener, secondé par Kenzô, l'enquête.
Docteur Heishirô Hayakawa, docteur et enseignant, il porte le surnom de Dr Tatouage car il achète la peau de porteurs d'irezumis les plus beaux. Les sujets étant bien sûr toujours vivants.
Takezô Mogami, homme d'affaires, riche amant de Kinué, particulièrement jaloux et possessif.
Hisashi Mogami, frère de Takezô, ancien condisciple de Kenzô, à l'intelligence aiguisée, méprisant les femmes.
Et n'oublions surtout pas Kyôsuke Kamisu, dit "le Génie", surdoué charismatique qui sera seul à même de démasquer LE tueur, voleur de tatouages.
Il y aussi Inazawa, employé de Takezô, Tamaé, la soeur jumelle de Kinué et leur frèreTsunetarô, porteurs également, tout les deux, d'un irezumi.

Tout ce petit monde va donc se retrouver mêlé à différents niveaux (victimes ou présumé coupables) au coeur de cette intrigue palpitante, un véritable mystère en chambre close, comprenez par là que toutes les issues étant fermées de l'intérieur, par où s'est donc volatilisé le tueur ET le tronc ????

 

Il faudra donc toute l'intelligence, le savoir-faire et l'esprit de déduction hors pair de Kyôsuke pour  résoudre cette énigme.

Hercule Poirot et Sherlock Holmes n'ont pas à s'inquiéter : la relève est assurée par le brillant Kyôsuke à l'esprit aussi vif que ses illustres prédécesseurs.

En bref, un thriller au suspense haletant et qui vous emmène au coeur de la violence humaine !

 
 

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